Je passe mon temps en cuisine et quand je discute avec d'autres passionnés de quoi voulez-vous que l'on parle... de cuisine. Tiens hier j'ai eu la chance d'avoir Nicolasà la maison, toute une journée, une jolie bouffée d'oxygène pour moi qui passe quand même pas mal de temps à parler uniquement à mes... siamoises.
Nous avons bien sûr surtout passé notre journée en cuisine, mais pas que et quand je lui ai dit que j'avais envie d'une étrange ganache dont je garnirais bien un gâteau au chocolat, une couverture à la patate douce que m'avait faite découvrir Carole l'avant-veille, mais aussi que je n'avais pas le gâteau à mettre dessous... Il a un peu réfléchi et puis m'a parlé d'une Reine de Saba, le gâteau de son enfance, celui qu'il ne se lassait pas de demander avant de l'oublier pendant quelques années, puis de le retrouver en même que ses sensations d'alors. Et quand il a fini de me raconter ses souvenirs et son gâteau nous sommes bien sûr passé en cuisine pour en préparer un, en nous disant que décidément la bouffe est quelque chose de bien plus compliqué que des aliments que nous dévorons simplement... quelque chose de bien bien plus compliqué !
Une fois prêt, le gâteau et la couverture, j'ai dit à Nicolas, je mettrai la ganache demain le temps que ça refroidisse et puis je n'avais plus de lumière pour l'indispensable photo... Et puis Nicolas est parti et moi j'ai été dormir.
Erreur de débutant que de dormir, quand dans ta maison des êtres étranges rôdent dans la nuit, le ventre affamé et prêt à dévorer tout ce qui ressemble à de la nourriture... et des fois même ce qui ne ressemble pas forcément... Erreur de débutant ! Parce que le matin venu, du gâteau de Nicolas il ne restait plus vraiment de quoi tartiner dessus ! Peut-être que je n'aurais pas dû parler de mon étrange garniture à la patate douce qui devait le garnir à mon hamster dévoreur, peu enclin à déguster la patate surtout douce. Et surtout surtout j'aurais dû mettre un piège à loup à côté du moule ! Oubli ou lapsus gastronomique révélateur, je n'ai pas cherché à savoir...
Du coup me voilà reparti ce matin en compagnie d'une nouvelle reine de Saba un peu différente de celle de Nicolas que j'ai enfin pu garnir copieusement !
Vous pouvez retrouver la recette de Nicolas sur son site là : La reine de Saba de Nicolas... Et voilà la mienne !
Reine de Saba sous la ganache à la … patate douce !
Pour la ganache : 1 patate douce d'environ 450g – 250g de chocolat noir – 2càs d'huile de coco (facultatif)
Pour le gâteau : 150g de chocolat noir – 90g de beurre – 120g de sucre en poudre – 60g de poudre d'amande – 3 œufs, jaunes et blancs séparés
Commencez par le gâteau. Faites fondre ensemble le chocolat grossièrement haché et le beurre. Ajoutez le sucre en poudre et fouettez. Ajoutez ensuite les jaunes d’œufs et fouettez encore Ajoutez la maïzena et la poudre d'amande et fouettez toujours. Terminez en incorporant les blancs fouettés en neige, d'abord un tiers vivement puis vous incorporez le reste délicatement à la maryse.
Versez dans un moule beurré, le mien fait environ 20cm de côté, et enfournez dans un four préchauffé à 180° pendant 25minutes environ. Laissez ensuite complètement refroidir.
Posez la patate douce sur une plaque couverte de papier sulfurisé et faites-la cuire une quarantaine de minutes en commençant à vérifier la cuisson au bout de 30 minutes.
Quand elle est bien bien cuite sortez-la du four et coupez-la en deux pour que l'humidité s'évapore bien le temps que la patate douce tiédisse. Pelez-la alors et mixez-la bien finement.
Hachez grossièrement le chocolat, mettez la pulpe de patate douce mixée dans un saladier, chauffez-la au micro-ondes bien fort et mettez le chocolat dessus. Posez une assiette dessus et laissez fondre le chocolat pendant 3 minutes.
Mélangez, ajoutez l'huile de coco et mélangez de nouveau. Laissez à peine tiédir et garnissez votre gâteau avec, et après, 2 heures au frais ! Et là vous pouvez déguster ou si vous voulez prendre le risque, attendez jusqu'au lendemain...
Mais pourquoi, je crois qu'on n'a pas fini de parler du cury de Nicolas à la maison... est-ce que je vous raconte ça...